3.1 - La Vallée de la Boyne - Irlande
L'accueil du public et les formes de régulation des flux
L'aménagement du site dans le respect de l'esprit des lieux
La structure et les moyens de gestion
Les retombées économiques et le partenariat local
Dans les boucles de la rivière Boyne, il s'agit, sur plus de 3 000 ha, d'un site archéologique de première importance.Le site se caractérise par la combinaison :
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de la Boyne étaient troublés par les files de voitures et les roulottes de commerçants qui s'installaient au bord de la route en saison.
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L'accueil du public et les formes de régulation des flux
Le site a connu un accroissement fort de sa notoriété et de sa fréquentation, qui atteint aujourd'hui 250 000 personnes environ. Cette fréquentation consiste d'abord dans la visite des vestiges, mais aussi en des activités de loisirs telles que la randonnée et la pêche dans la Boyne. La pression sur le site, la fragilité des vestiges et leur dispersion au milieu des champs a amené les pouvoirs publics à engager une politique active de protection et de gestion du site. 15 % des visiteurs se contentent de la seule visite du centre d'accueil
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L'aménagement du site dans le respect de l'esprit des lieux
Une conviction forte a présidé à l'intervention sur le site : les aménagements doivent strictement |
répondre aux objectifs de gestion et ne sont réalisés que lorsqu'il n'y a pas d'autres alternatives. |
La structure et les moyens de gestion
La gestion du site est assurée par le National monuments and historie properties service (service d'État). |
Ou encore, plutôt que de demander un droit de concession élevé aucafé-restaurant pour la haute saison, il a été préféré de lui demander de rester ouvert toute l'année avec un bon niveau de prestation.
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Les retombées économiques et le partenariat local
Elles sont sensibles au niveau des 40 emplois directs créés localement par le NMHPS (emplois proposés aux jeunes locaux pour une grande part). La création du nouveau centre d'accueil, véritable « porte d'entrée » du site, a donné lieu à de nombreux débats, parfois conflictuels, entre le NMHPS et le milieu local. Auparavant, les villages alentours ne tiraient que peu de bénéfice de la renommée du site et en avaient surtout les effets négatifs, les visiteurs venant juste en excursion d'une journée sans séjourner. Cependant l'accès aux différentes tombes se faisait à partir du village de Slane. La construction du centre d'accueil à 10 km de Slane a été vécu comme un court-circuitage du village. Au démarrage, l'activité des commerces en a pâti, d'autant que le centre d'accueil dispose de différents services et d'un restaurant, faisant concurrence au commerce local. Depuis, l'accroissement continu du nombre de visiteurs s'est accompagné d'un doublement du temps de séjour dans la région et devrait encore s'accroître. Avec le temps, les impacts positifs sont aujourd'hui reconnus. Enfin, la dynamique enclenchée a engagé l'État à réaliser des travaux de restauration dans le village. |
Le centre d'accueil informe sur le village, son histoire et son patrimoine, sur les autres sites à visiter au travers d'une exposition. Par un accord avec le NMHPS, les commerçants du village peuvent offrir à leurs clients des réductions sur l'entrée du site de la Vallée de la Boyne.
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Le gestionnaire du site souligne que pour aboutir à des solurions aux problèmes délicats de conservation des vestiges induits par la visite, il a été nécessaire d'adopter une démarche de projet et de gestion globale et multidimensionnelle. Une telle approche nécessite une concertation étendue et aussi beaucoup de compromis. Le service chargé de la gestion de la Boyne insiste sur l'importance de la formation des responsables de ses sites à des |
techniques nouvelles : concertation locale, communication, socio-économie du tourisme. Le cas de la Vallée de la Boyne est également inréressant à un autre titre : il montre qu'il est possible pour un organisme public de gérer un site archéologique sans qu'il en détienne pour autant la maîtrise foncière, les vestiges se trouvant sur des terrains privés, exploités par des agriculteurs. |